Triathlon d'Embrun le 15 Août 2013 par le TC Val

Photo (cliquer dessus) de gauche à droite et de haut en bas :
Vincent Bassard, Damien Lanée, Marin Bassard, Briac Tencé
Le TC Val au Triathlon d'Embrun

Pour le 30ème anniversaire de son triathlon, la ville d'Embrun, s'est transformée en temple de la discipline. Jugez plutôt : en 4 jours, ce sont près de 3500 athlètes qui sont venus en découdre sur le duathlon, l'aquathlon, le run & bike et les triathlons M, S, Avenir et le XL. 4 de nos représentants du TC Val ont participé avec succès à ces compétitions.

 

Les premiers à entrer en lice ont été Marin Bassard et Briac Tencé.Sur la course "Avenir Pupilles", ils étaient 106 au départ. Ils avaient à parcourir 100m de natation dans le lac, 2900m de vélo en 2 boucles composées d'une montée et d'une descente (un peu dangereuse au goût des parents) et 800m de course à pied pour finir. Avant le départ, le stress se lit sur le visage des mamans. Nos 2 gaillards sont plus inquiétés par leurs futurs performances que par le risque lié au circuit vélo. Au petit déjeuner, je procède à un petit briefing pour rappeler les fondamentaux. A 9h15, les fauves sont lâchés. Marin part comme un missile et sera le 1er à se jeter à l'eau. Après quelques mètres de course, 3 nageurs prennent les devants. Briac fait parti de ce trio. Marin sort de l'eau en 5ème position. Le 1er tour vélo s'effectue grand train (55 km/h dans la fameuse descente pleine de de trous, de graviers, de voitures et de spectateurs indisciplinés. A l'issue du 1er tour, le coureur de tête passe devant nous. Briac est alors second à 100m. Quelques secondes plus tard, c'est au tour de Marin de passer. Il n'a pas réussi à passer son gros plateau et occupe la 6ème place. A la fin du second tour, Briac est revenu à 50m du leader et tout porte à croire que la victoire se jouera en course à pied. Il n'en sera rien, puisque le sociétaire du CRV Lyon, était parti avec des pédales automatiques. Au petit jeu des transitions, les petits TC Valiens sont imbattables, Briac ressort alors du parc avec une avance qui lui permettra de ne plus être inquiété. Marin de son côté, pose le vélo en 6ème position et se lance dans sa discipline de prédilection. Il effectuera une belle remontée, mais viendra malheureusement mourir à 3/10e du podium. Cette 4ème place est une excellente performance, mais elle prive les 2 amis d'un podium commun.Pour le papa, le coach et le président de club que je suis, ces résultats sont très encourageants. Il est vrai qu'après 2 années d'existence de l'école de Triathlon, j'étais curieux d'assister à la confrontation de 2 de mes p'tits loups avec un échantillon assez large de triathlètes en herbe. Ils sont encore bien jeunes et j'en suis très conscient, mais je sais aussi que le potentiel est là et que si la motivation subsiste, nous devrions encore vivre de bons moments de sport.

En parlant de bons moments, nous en avons vécu un jeudi grâce à nos 2 triathlètes engagés sur le XL. 2 profils d'athlètes bien différent. L'un, sanglier converti à l'épilation, trailleur émérite, mais nageur perfectible, besogneux dans l'âme et sacrément dur au mal, il aura consacré quelques heures de l'hiver à parfaire son coup de pédale, mais aussi a tenter de dompter un élément liquide autre que la bière. L'autre, triathlète confirmé qui s'améliore d'année en année. Il me surprend et je le soupçonne de se surprendre lui même par des performances de plus en plus incroyables. Il est venu à Embrun pour tenter d'égaler, voir d'améliorer une performance déjà historique réalisée en 2011. Vous aurez certainement reconnu les acteurs (Vincent Bassard et Damien Lanée), à présent, place au scénario.Ça commence le 15 Août au petit matin, il ne fait pas encore jour et pourtant nos 2 héros sont bien réveillés. Comme 1400 autres triathlètes de tous niveaux et de tous horizons, ils sont là pour relever le défi de l'Embrunman. Une course mythique, un parcours hors normes qui fait de cette course, l'une des plus renommée de la planète. Cela fait des mois, qu'ils y pensent et après des heures et des heures d'entraînement, ça y est, ils y sont! Bien sûr, l'inquiétude est palpable, mais l'envie est là. Au coup de corne de brume, tout ce petit monde se jette dans l'eau noire du plan d'eau. Damien se hisse rapidement dans le premier 10ème de la meute. Pour Vincent, les choses sont plus difficiles. Navigant autour de la 500ème place, il doit faire face à une forte densité de nageurs.Après un peu plus d'une heure de course, Damien rejoint la transition 1. Il réalise une transition éclair grâce à sa nouvelle Metal Cell Gold. Je le pointe alors à la 118ème position. Son coup de patte et son petit sourire me laisse penser que le gaillard est dans un bon jour. Environ 20 minutes plus tard, c'est au tour de Vincent de retrouver la position verticale et de s'élancer sur 2 roues. A la fin de la boucle des "Puys", au km 45, mon sentiment se confirme, Damien est dans un grand jour. Il pointe à la 51ème position. Je lui annonce qu'il a repris 4 minutes à Guillaume Wattez. Malheureusement, Damien me rétorque : "j'ai pris un carton" sans plus de détails". Au même endroit, quelques dizaines de minutes plus tard, Vincent passe devant nous. La socquette est légère, le cochon a écouté les consignes : pas de débauche d'énergie avant le sommet du col de l'Izoard. A 40 km de la transition 2, Damien occupe la 30ème place, il a parfaitement géré la Grande Boucle.Il continue à remonter un à un des concurrents qui en profite pour prendre son aspiration. Malheureusement, aucun arbitre n'est présent pour sanctionner. Au pied de Chalvet, Damien réussi à distancer et ses poursuivants. Il négocie parfaitement la dernière difficulté avant de basculer à vive allure vers le parc à vélo. A ce moment de la course Vincent est sur le retour et escalade le mur de Palon.Damien est parti sur le marathon sur les bases de 5 minutes au kilomètre. Il est très concentré et gère parfaitement ses allures et ses ravitaillements. A la fin du premier tour, il entre en prison pour purger une peine de six minutes de pénalité. Il est évidemment déçu et un peu frustré mais accepte la décision de l'arbitre. Vincent entame le marathon avec les "grosses cuisses". Il sait à ce moment précis que la fin de course sera très difficile et que le mental sera primordial. Damien est reparti sur la course et se dirige à vive allure vers la ligne d'arrivée, qu'il franchira à la 21ème place en compagnie de Zélie et Lilou. A ce moment, son bonheur est à la hauteur de sa performance. L'exploit que vient de réussir Damien est tout simplement exceptionnel, il le place parmi les meilleurs français de la discipline. Vincent est dans son dernier tour, les crampes deviennent insoutenables et chaque côte devient un mur. Mais le cochon a du métier et de la ressource. Dans les 10 derniers kilomètres, il se permet même le luxe de relancer pour grappiller quelques places. A l'arrivée, il décroche une prometteuse 302ème place, ce qui est plus qu'honorable pour une première expérience sur Ironman.

Vous pouvez donc être très fiers de vos copains de club, ils ont parfaitement défendu les couleurs du TC Val.

Récit de David Tencé.