Ironman de Bolton le 2 Aout 2009 par David Tencé

Et oui mes amis, pour la 4e fois de ma petite existence de triathlète, je suis un " IRONMAN ".
L’épreuve a eu lieu le 2 août et il est vrai que ce récit arrive un peu tard. Mais cette année, je ne sais pas pourquoi, mon inspiration m’a fait défaut.
Enfin, après quelques jours de récup et quelques " vertes " pour refaire du jus, je me décide à vous raconter mon séjour outre manche.
Comme beaucoup d’entre vous le savent (parfois à leur dépend), le triathlon " longue distance " connait une popularité croissante.
La conséquence de cet engouement est qu’il faut s’engager très vite sur les épreuves (parfois 1 an à l’avance) sous peine de devoir les regarder à la télé ou sur internet.
L’an passé, après Embrun, j’ai mis quelques semaines à redescendre de mon petit nuage.
Ensuite, tout doucement l’automne s’est installé et je me suis consacré à quelques travaux dans la maison en oubliant presque ce que signifiait le mot " Triathlon ".
S’en est suivi la fin de l’année accompagnée de sa traditionnelle dinde aux marrons, sa bûche de noël et ses chocolats en tout genre.
Et puis, janvier est arrivé et c’est vers le 5 ou 6 que c’est arrivé ! Ma propre balance qui habituellement ne me fait que des compliments, m’a annoncé froidement que je pesais 75 kgs. Il faut dire qu’après les festivités de Noël, j’avais aussitôt enchainé sur les bonnes galettes des rois fourrées à la frangipane.
C’est alors que j’ai ouvert les yeux et me suis dis : " Fils, il faut te reprendre en mains ! ".
Je me suis donc rappelé que j’avais émis l’hypothèse de faire l’Ironman de Lanzarote en 2009.
Et oui, j’suis comme ça moi, il me faut un objectif pour me motiver.
Je me connecte paisiblement sur leur site et là est écrit : " Sold out "!! En gros ça veut dire " C’est trop tard mon grand, fallait t’y prendre plus tôt ".
Je suis un peu navré mais bon, pas de panique, je me connecte sur le site " IRONMAN " pour voir ce qu’il reste de dispo. Et là, je vois qu’il reste des places pour le Canada, l’Afrique du Sud et l’Angleterre. Je me dis " chouette, Canada ou Afrique du Sud, je vais proposer à ma petite femme un voyage en amoureux à l’autre bout du monde où il n’y aura qu’elle et moi et un tout petit jour consacré au sport !!!"…... A ma grande surprise Caroline accepte le deal.
Nous décidons de valider le Canada car l’épreuve est au mois d’Août.
Bon c’est vrai, c’est un peu loin mais en même temps on a peu de vacances et puis nous n’avons jamais fait de voyage de noces et puis quand on sera mort on ne partira plus en vacances…etc…Bref, on était emballé à l’idée de traverser l’océan.
Comble de la malchance, 2 jours plus tard, alors que je me voyais déjà nager dans les eaux claires du " Lake Okanagan " on me répond une nouvelle fois : " Sold out ".
Je suis désemparé, il ne reste plus que l’Ironman UK et là c’est carrément moins romantique. Enfin, comme j’avais vraiment envie de faire un Ironman, je prends mon air de cocker triste pour annoncer la nouvelle à Caroline: " Euh sinon, il y a aussi l’Angleterre, c’est moins loin, c’est moins cher et puis cela peut être sympa d’y aller avec les enfants, en plus tu pourras perfectionner ton anglais et puis quand j’étais lycéen, j’avais fais un séjour linguistique en Angleterre et il avait super chaud! " et de poursuivre: " Et puis tu t’imagines bien qu’un pays qui a enfanté des Beatles, des Rolling Stones et des Woody ne peux pas être foncièrement mauvais ".
L’argumentaire était " béton ", donc c’était décidé, notre destination 2009 serait Bolton, ce n’est pas la plus exotique des destinations IRONMAN, mais c’est peut-être la plus atypique.
Quelques tours de roues et quelques foulées plus tard, nous voici au mois de juillet prêts à prendre la route (et la mer) vers notre destination de vacances.
Le 28 juillet à 23h nous embarquons donc à Cherbourg. Nous arrivons le lendemain matin à 6h00 à Poole et nous prenons la route pour rejoindre Bolton.
Les 400 kms de route se passent dans des conditions extrêmes, tous phares allumés, essuie-glaces sur position 3, on se croirait dans un remake de " Bienvenu chez les Ch’tis " version british.
C’est à ce moment que Caroline comprend vraiment que les petits shorts, petits hauts bien décolletés et maillots de bain en tous genres dont elle a encombré les placards du camping-car n’auront que peu d’utilité.
En fin d’après midi, après avoir failli provoquer 72 accrochages et 27 accidents mortels (conduite à gauche oblige), nous arrivons sur site. A présent l’objectif est de trouver un camping proche de " Rivington réservoir ". N’ayant rien réservé, nous demandons à quelques autochtones : " Please, could you tel me where can we find a camp site ? " Les braves gens nous regardent comme si nous avions une queue sur le front et nous expliquent que dans cette jolie province, il n’y a jamais de touristes….donc pas de touristes, pas de camping !
Là, le stress commence à nous envahir, d’autant plus que quelques heures auparavant, sur une aire de repos près de Birmingham, 2 routiers français m’avait dit : " Tu vas à Bolton ? Putain, fais attention, là haut ça craint, il ne faut pas dormir n’importe où avec ton camping-car".
J’essai de rester positif, mais je dois avouer qu’à ce moment je me suis vraiment dis que j’avais embarqué toute la famille dans une véritable galère.
Heureusement, vers 18h00 après avoir questionné la moitié de la ville, un commerçant nous dit qu’il croit qu’il doit y avoir une ferme à la sortie de la ville qui peut recevoir des campeurs.
Nous arrivons dans cette ferme vers 18h30 en se disant que c’était notre dernière chance de trouver un emplacement sûr pour poser notre maison roulante.
La maitresse des lieux nous dit " désolé si vous n’avez pas réservé c’est complet ! "........ " Ou sinon, pour 27£ par nuit il me reste un coin de terrain dans la boue et sans électricité ".
Malgré le côté un peu cavalier de la gente dame, nous acceptons la proposition sans rechigner.
Les 3 jours précédents la course sont très calmes, nous nous levons tard, jouons avec les enfants, faisons les cahiers de vacances, lisons, faisons de longues siestes tout cela sans quitter le camping-car puisque la pluie tombe presque sans discontinue. Seul une petite éclaircie le vendredi nous a permis de faire une balade pédestre près du " réservoir " (retenue d’eau).
La pression monte d’un cran la veille de la course lors du dépôt des sacs et des vélos.
Au détour des allées du parc, je suis ravi de croiser de vrais puristes. Je ne vous parle pas de ceux qui arrivent affutés comme des lames de rasoir, un piercing dans le nombril et un vélo neuf à 10 000 euros pour faire péter le chrono. Non, je vous parle de mecs et de nanas qui considèrent le triathlon IRONMAN comme un mode de vie plutôt que comme une discipline sportive, exactement dans l’esprit des pionniers et de ceux qui m’ont fait aimer ce sport au début des années 90. Leurs vélos doivent sortir tout droit des ateliers de Doc (vous savez le Doc de "retour vers le futur").
Ils ont des prolongateurs fixés à la verticale, des roues à bâtons si lourdes qu’on croirait qu’elles sont en bois, 2,5 kg de Powerbar collé sur le tube supérieur du cadre, des portes bidons dans tous les sens, des sacoches de selle dans lesquelles il doit sans doute y avoir 3 boyaux, 2 chaines, 1 caisse à outils Facom, 3 sandwichs saucisson-rillette, 1 couverture de survie et 1 matelas pneumatique.
Ce qui me plait chez cette population de triathlète, c’est qu’ils iront de toute façon chercher leur t-shirt " Finisher " même si cela doit se faire en marchant ou en rampant. Et moi avec mon modeste niveau, je m’identifie plus à eux qu’à ceux qui bâche parce qu’ils ne sont pas dans leur temps de référence ou parce que la qualif est d’ores et déjà ratée.
Le parc à vélo et le village des triathlètes sont installés au beau milieu d’un champ que les vaches ont acceptées de libérer quelques heures plus tôt. Autant vous dire qu’avec les m3 d’eau qui sont tombés, chacun doit redoubler d’ingéniosité pour se mouvoir…des chaussettes en sacs plastiques pour certains, des bottes en caoutchouc pour les plus prévoyants. On voit même des bottes en caoutchouc avec des fleurs pour le plus coquettes.
Concernant l’organisation, je dois vraiment leur tirer mon chapeau. En 3 jours et malgré le déluge, ils ont réussi à mettre en place un village IRONMAN digne de ce nom. Ils ont disposé ci et là des cartons et des caillebotis permettant d’accéder au champ sans avoir de la boue jusqu’au genou.
2 août: The race.
Dimanche matin 5h00 après un rapide petit déjeuné, toute la famille m’accompagne vers le parc à vélo. La pression est à son comble et la queue impressionnante pour accéder aux toilettes en atteste.
Vers 5h30, les 1700 athlètes sont appelés à se rendre sur la ligne de départ qui se situe à 400 m en contre bas du parc à vélo.
Arrivé près de l’eau, je m’isole pour faire un dernier pipi et la petite taille de mon organe me confirme que la température n’est vraiment pas élevée.
Le premier contact avec l’eau à 13° me fait l’effet d’un bonbon Fisherman’s Friend (ceux qui connaissent la pub comprendront) et je regrette de n’avoir pas trouvé de cagoule. Beaucoup d’athlètes en sont équipés, il y en a même qui ont des chaussons en néoprène.
Heureusement pour nous tous, les organisateurs ne tardent pas à donner le départ.
Dans les premiers mètres de course, le froid m’oppresse et fait accélérer mon rythme cardiaque, j’éprouve des difficultés à nager en mettant la tête dans l’eau car cela me provoque des étourdissements.
Plus tard ce sont mes pieds puis mes jambes qui se paralysent…j’ai la sensation d’être sous péridurale.
Mes doigts sont aussi gelées et me provoque une onglée douloureuse.

Les 3800m s’effectuent en 2 boucles en aller-retour. Le vent est fort et provoque des vagues. Il y a donc 950m avec courant portant et 950m avec courant défavorable.
Les 2 lignes droites avec courant défavorable sont interminables et je suis parfois à la limite de la panique lorsque plusieurs vagues me privent trop longtemps de respiration.
Ce n’est qu’au bout de 1h20mn que j’arrive à m’extirper de cette eau noire et froide.
Les premières sensations lorsque je repasse à la verticale sont très bizarres.
Je suis frappé par des problèmes d’équilibre, un peu comme un poulain qui vient de naître et qui tente courageusement de se mettre debout. Heureusement les organisateurs ont prévu de nombreux bénévoles à cet endroit pour aider les athlètes en difficulté.
Après quelques secondes de récupération, je prends la direction du parc à vélo en marchant et en gardant ma combi pour essayer de retrouver quelques sensations.
Les 400m que nous avions descendus pour accéder au " réservoir " sont maintenant à remonter et autour de moi, peu d’athlètes ont la force de courir.
Dans la tente où sont stockées nos affaires de vélo, je prends le temps de m’habiller correctement pour que mes conditions de route soient agréables.
Le parcours vélo s’effectue en 3 boucles de 60 kms avec 2000m de dénivelé et fort heureusement les 15 km premiers sont en montée, ce qui permet à mon organisme de se réchauffer.
Le vent est toujours assez fort et pénalise la progression dès qu’il y a des lignes droites à découvert. Heureusement, nos amis anglais ont encore des secteurs tels que nous en avions chez nous il y a 25-30 ans avant la généralisation des remembrements. Des petites routes étroites et sinueuses bordées par de hauts talus.
Côtés négatif : les revêtements, car pour palier aux intempéries, les enrobés sont drainant donc très granuleux et lorsque l’on roule avec des boyaux gonflés à 9 kg le rendement est médiocre.
A la fin du 1er tour, les choses vont de mieux en mieux, j’ai de bonnes sensations, les jambes tournent bien, d’ailleurs ceux qui pédalent régulièrement avec moi le savent, le moteur " Tenceman " année 73 est un diesel coupleux mais pas nerveux, quand il est chaud et bien conduit, il peut faire des bornes à vive allure....et c’est le cas.
A ce moment de la course mon compteur affiche régulièrement des vitesses supérieures à 45 km/h. En position aéro, bien calé dans ma selle, je suis "Spartacus" (vous savez, c'est le surnom donné à Cancellara) dans le prologue du tour 2009.
Du coup, les kilomètres défilent rapidement et c’est bon pour la tête.
Tout va pour le mieux jusqu’au 115e km, où à la sortie d’une épingle serrée mon boyau arrière perce. Je pense devoir m’arrêter très vite, mais la pression ne baisse pas rapidement. Pendant quelques minutes, je me dis même que ce n’est peut-être pas grave et que je vais pouvoir continuer ainsi.
Mais au bout de 4-5 kms je sens ma jante toucher le sol et je suis contraint à mettre pied à terre.
Ma mésaventure Vendômoise m’ayant servie de leçon, je suis cette fois parti avec un boyau de rechange et une bombe anti-crevaison. Comme cette crevaison est lente, je décide de commencer par la bombe.
Visiblement, ça fonctionne bien et après quelques minutes d’arrêt je repars pour de nouvelles aventures.
En tout cas, après cette seconde crevaison en 3 courses avec mes roues à boyaux, c’est décidé, je change !! Ainsi, je vais laisser vivre les chats asiatiques* et revenir à de bons vieux pneus Michelin made in Clermont-Ferrand.
Les derniers 60kms, se passent normalement, je continu ma progression, mais mes sensations sont moins bonnes. Au fil des kilomètres, le vent devient très pénalisant et ce fichu revêtement commence à me provoquer de vives douleurs à la selle. Bref, je ne suis pas mécontent de me rapprocher du parc à vélo car en plus, ma réparation de fortune commence à se ramollir dangereusement.
Après 5h50 de pédalage, je rentre dans le parc à vélo avec un classement situé dans le top 100.
Je fais une transition prudente en essayant de ne pas négliger mon confort de course, je prends le temps de mettre des chaussettes talquées, un t-shirt sec et une casquette (plus pour retenir ma sueur que pour me protéger du soleil).
Dès les premiers mètres, je sens que ce marathon sera très long et très difficile alors pour me rassurer, je me profère quelques mensonges du style : " t’inquiètes pas mon gars, ça va aller – dans quelques kms tu seras dans le rytme ".
Cependant après seulement 10 kms de course, mon allure n’en a plus trop, mes douleurs abdominales m’empêche de lever les jambes et chaque contact avec le sol me fait l’effet d’un coup de pied dans l’estomac.
Je ne suis plus Spartacus, mais St David en pèlerinage vers St Jacques de Compostelle.
Les concurrents que j’avais doublés à vélo, me mettent un courant d’air les uns après les autres. J’ai la sensation d’être un randonneur avec son baton jeté au beau milieu d’un championnat du monde de marathon.
Je décide alors de courir par séquence et les ravitaillements me servent d’objectif. Chaque fois que j’arrive à en atteindre un nouveau j’ai le droit de marcher pendant 500m. Après 2h30 de course à pied, je n’ai plus de repère et ne sais pas combien de kms il me reste à parcourir.
L’organisation n’a fait aucun marquage et psychologiquement cela devient difficile. Alors je demande aux spectateurs et aux bénévoles des ravitos : " How many kilometers for the finish line ? " Et à chaque fois la réponse est la même : personne ne le sais !
Heureusement, vers le 23e kilos, je vois Caro et les enfants. Caro avait réussi à se procurer un plan et me dit que je devais être à la moitié. Compte tenu de mon état, cela ne m’a pas forcement rassuré, mais au moins c’était clair. Ensuite Caro me dit : " Stef et Olive ont appelé, ils ont pris de tes nouvelles et pensent bien à toi ". Et ça, je dois dire que c’est bon pour le mental.
Je continu donc mon chemin de croix avec un moral partiellement reconstitué.
Le soleil commence à se montrer et le public se fait de plus en plus nombreux sur le bord de la route. Les gens encouragent les triathlètes en criant " Good job – Good job " et les enfants tendent leurs mains pour recevoir des petites tapes amicales de la part des coureurs.
Ce qui fait que du 23 au 35e le temps est passé assez vite. Juste un petit arrêt sur le bas côté pour évacuer un gros " Raoul " goût Gatorade digne d’une auberge espagnole chez Yann et Pascal.
Sur le retour, à 8 km de l’arrivée (soit encore presque 1h de course à l’allure ou je vais), il y a 2 bosses successives qui me font très mal.
C’est dans ce secteur que je revois Caro et les enfants. Je m’arrête et m’assois sur un muret.
Pour calmer mon mal de ventre, je me mets en position fœtal, ce qui me procure un bien-être quasi immédiat…. dommage que la position aéro ne soit pas adaptée à la course à pied !!
Caroline est un peu désemparée et je devine son inquiétude. Briac également se fait du souci pour son vieux père et me dit " Papa si tu veux, tu peux arrêter ". Je suis tenté de l’écouter, mais comme un idiot, je me suis juré de ne pas abandonné.
Après 4 voir 5 minutes d’arrêt, je me redresse et décide d’en finir avec ce marathon. Et c’est reparti pour une séance de démolition de flore intestinale et de labourage d'estomac.
Après 4h40mn de course à pied, j’aperçois enfin la fameuse " finish line ". Les quelques grammes de lucidité qu’il me reste en stock, me permettent de voir mon temps final.
Il m’aura fallu 12h08mn et pas mal de souffrance pour finir cette épreuve à la 318e place.
Vient ensuite le protocole où je suis décoré de la traditionnelle breloque estampillée " M " et habillé du T-shirt " Finisher " tant mérité.
Après cela, je suis pris en main par un gentil photographe qui immortalise l’instant et qui tentera quelques jours plus tard de me faire acheter le cliché pour la modeste somme de 25 euros….Buisiness quand tu nous tiens !
Ensuite, direction le ravito où je suis resté quelques peu septique devant d’énormes parts de pouding et de sandwichs triangles agrémentés d’une sorte de crème verte kaki du plus bel effet.
Craignant la venue d’un second " raoul " j’ai préféré jeuner et attendre tranquillement le repas du soir.
Comme l’arrivée était à 10 kms du parc à vélo, Caro et les enfants n’ont pas peu y assister et il m’a fallu prendre une navette qui ramenait les triathlètes du centre de Bolton vers Rivington.
Encore une fois, que du bonheur lorsque 50 finishers accompagnés de leur fumet acide ont pris place à l’intérieur du bus. Monsieur Raoul était encore près à jaillir, il aurait juste fallu qu’un de mes camarades du jour lève un bras ou enlève une chaussure et c’était la correctionnelle.
Heureusement, personne n’a fauté.
A l’arrivée, notre bus avait de faux airs d’ambulance militaire revenant du front et les 3 marches permettant d’en descendre ont fait pousser quelques cris de souffrances à bon nombres d’entre nous.
Le lendemain, après une bonne nuit de repos, mon dispositif gastrique avait retrouvé la forme et nous avons quitté Bolton après s’être " goinfrés " dans un pub.
Pour optimiser la récup, j'ai choisi des plats tous plus riches les uns que les autres et pour faire descendre le tout : un 1/2L de Carlsberg.
C'est ainsi que s'est achevée notre petite aventure triathlètique britannique.
Enfin pour conclure, je tiens à vous dire que malgré l’apparence austère de l’épreuve et la souffrance endurée, j’ai pris beaucoup de plaisir à y participer et ce 5e dossards que je viens d’accrocher au mur derrière mon bureau a autant de valeur et de saveur à mes yeux que les 4 autres.
Pour la petite histoire, après la course, nous sommes restés sur le sol anglais pendant une semaine et demie et avons profité du soleil revenu.
Les visites du Pays de Galle et du New Forest resteront pour nous d’excellents souvenirs.

bye,
David Tencé.

* C’est évidemment une blague, les boyaux de vélos sont entièrement synthétiques.